Pied

 

 Pathologies du pied 

hallux-rigidus

L’hallux rigidus est une usure progressive du cartilage du gros orteil.

L’arthrose engendre une raideur, des douleurs et des difficultés à se chausser. Apparaissent également des reliefs irritants.

Ces tuméfactions peuvent être osseuses (ostéophytes) ou kystiques (kyste synovial arthrosique).

 

Origine

L’hallux rigidus peut survenir par :

  • L’usure de la vie

  • Les traumatismes

  • Une prédisposition héréditaire

  • Une maladie rhumatismale

 

Traitement médical

Il existe plusieurs traitements médicaux :

  • Semelles compensées et orthopédiques

  • Anti-inflammatoires

  • Paracétamol

  • Infiltration de cortisone

Quand et comment opérer ?

 

Envisager l’opération si le pied fait mal régulièrement et si vos activités sont limitées. La douleur est l’indication principale de la chirurgie. Lorsque la plante du pied fait mal et les petits orteils se déforment, il faut prendre un avis chirurgical.

 

Opération

Plusieurs techniques sont proposées selon votre cas particulier.

  • Cheilectomie : nettoyage articulaire et débridement des ostéophytes.
  • Arthrodèse : la fusion de l’articulation est l’opération la plus fréquente et la plus fiable.
  • Ostéotomies : couper le métatarsien ou la phalange pour décomprimer l’articulation et faciliter le déroulement du pas.
  • Prothèse articulaire : peu indiquée car leur durée de vie est limitée.

Chaque pied est différent et mérite une technique propre.

Parlez-en au chirurgien.

 

L’arthrodèse du gros orteil, la fusion articulaire

La déformation est corrigée et l’orteil est bloqué dans une position naturelle. Le gros orteil ne fait plus mal mais il perd sa mobilité. La marche redevient normale et illimitée à condition que le reste du pied soit mobile.

 

Le nettoyage articulaire, cheilectomie

 

Est parfois associée à une ostéotomie : coupe osseuse

  • Moberg : ostéotomie de redressement de la phalange P1
  • Weil : ostéotomie de recul du métatarsien M1

Ces opérations améliorent la mobilité de l’orteil et diminuent les douleurs. Cependant, il persiste toujours des gênes occasionnelles dont l’intensité est difficile à prévoir. La durée de vie de l’articulation est prolongée de plusieurs années.

 

Douleur post-opératoire

 

Le pied est endormi pendant l’opération et vous ne sentez rien au réveil. La douleur apparaît après 12 à 20 heures au «lever du bloc anesthésique». Il faut prendre systématiquement les antidouleurs prescrits pour que le lever de bloc soit doux. Le repos et les pieds surélevés sont fortement conseillés les premiers 3 à 5 jours.

La douleur doit toujours être supportable avec les médications prescrites.

 

Les complications possibles (Liste non exhaustive)

 

  • Infection : une bactérie entre le pied peut donner des rougeurs, des gonflements, de la température et des douleurs pulsatives rebelles.
    Prévention :  pieds propres et antibiotiques que nous administrons pendant l’opération
  • La phlébite : un caillot de sang se forme dans une veine et peut provoquer un gonflement de jambe voire même une embolie pulmonaire.
    Prévention : boire beaucoup, bouger les pieds , surélévation du pied, héparine
  • Retard de consolidation, pseudarthrose : la fusion osseuse ne prend pas. Le manque de consolidation nécessite parfois une prolongation de l’immobilisation ou une ré-intervention avec apport de greffe osseuse.
  • Algodystrophie : une réaction des nerfs périphériques «autonomes», que vous ne contrôlez pas. Cela provoque douleur, gonflement et raideur pendant de nombreux mois. Cette complication est souvent liée à une contrariété, une grande nervosité, de fortes douleurs…
  • Prévention : toujours se faire opérer quand «votre ciel est bleu» et bien prendre vos antidouleurs.
  • Hématome : il est fréquent et se résorbe souvent spontanément, il est rarement évacué.
  • Lésion neurologique : un nerf peut être lésé par le garrot ou l’intervention et laisser une séquelle sensitive ou motrice. C’est exceptionnel.

Une réintervention est toujours possible. Toujours consulter devant une douleur inhabituelle et rebelle.

 

La convalescence

 

  • Nettoyage articulaire (cheilectomie +/- ostéotomie) :
    • 2 à 4 semaines de chaussure orthopédique
    • 4 semaines de chaussure de sport
  • Arthrodèse du gros orteil
    • 6 à 8 semaines avec la chaussure orthopédique suivies de 4 semaines avec une chaussure de sport
  • Le pied reste gonflé 3 mois : cela dépend de l’âge, de la circulation veineuse et de l’ampleur de la chirurgie
    • arrêt de travail assis : 2 à 3 semaines
    • arrêt de travail debout : minimum 3 mois
    • arrêt sportif de 4 mois